Emotionnelle ? MOI ! Je n’avais pas vu venir ces montagnes russes émotionnelles


Émotionnelle ? MOI ! Je n’avais pas vu venir ces montagnes russes émotionnelles

Dans cet article, Hilke aka @hilkematton a voulu nous parler des montagnes russes du premier trimestre. 

Chez SPA®, nous avons à cœur de mettre en avant des témoignages de parents, des expériences qui les ont marqués afin de les partager avec la communauté SPA® Baby & Family Club. 

On vous laisse vous plonger dans le sujet ci-dessous.

Comment tout a commencé

Après une période tumultueuse en 2022 (en fait, j'ai passé deux mois à l'hôpital en raison d'une rupture du pancréas), la vie avait retrouvé son calme pour mon copain Driss et moi-même. Tant sur le plan physique que sur le plan psychologique, j'avais traversé un véritable enfer. Pourtant, d'une manière ou d'une autre, notre relation était demeurée intacte. Début janvier 2023, nous avons pris la décision d'élargir notre famille, qui comptait déjà quatre membres (Driss ayant deux filles fantastiques) avec un enfant issu de notre union. 

Sept mois plus tard, je me suis rendue chez mon médecin en raison d'une laryngite. Il m'a prescrit des antibiotiques en affirmant : "Prenez-les, et vous vous sentirez comme neuve !" Cependant, quelque chose - appelez cela une intuition - m'a poussée à effectuer un test de grossesse avant de suivre ce traitement. Quelques minutes plus tard, je faisais pipi sur l'un de ces bâtonnets orange moches et bon marché, que j'ai négligemment laissé trainer, pensant que le résultat serait négatif. 

Quelle n’était pas ma surprise lorsque j’ai finalement constaté que le test était positif ! Jamais mon cœur n’avait battu aussi fort, jusque dans ma tête. Immédiatement, je me suis précipitée comme une furie au rez-de-chaussée où Driss regardait une série. Le pauvre ignorait complètement ce qui se passait. Subitement, me voilà face à lui, la tête rouge et sur le point d'exploser, mon mascara coulant à flots, prononçant des mots inintelligibles. J'ai failli lui lancer le test à la figure, mais il l'a à peine remarqué. Puis, un moment de silence s'est installé... et la réalité s'est imposée. J'étais enceinte. Nous étions enceintes. Un nouveau chapitre, à la fois positif, incertain et légèrement effrayant, était sur le point de commencer. 

La première interrogation qui m'a traversé l'esprit fut : "Et maintenant ?" Qu'est-ce qui m'attend ? Sur internet, on peut dénicher des centaines d'articles décrivant précisément ce à quoi s'attendre pendant la grossesse. Certains sont rassurants, d'autres relèvent presque de l'horreur. Cependant, l'essentiel réside toujours dans votre propre récit. En tant que femmes, nos expériences sont si variées qu'il devient extrêmement compliqué de dresser un tableau général de ce que chacune d'entre nous peut ressentir.

Sushi, salami et tout ce qui est interdit !

Dans mon cas, cela a commencé par de ‘petites envies’. Je n'aime pas particulièrement les sushis, mais subitement, l'envie de commander un plateau entier s'est emparée de moi. Malheureusement, j'ai vite appris que le poisson cru est un NO GO pendant la grossesse. Et puis, il y a eu cette obsession pour… le salami ! Tout au long de la journée, je rêvais d'un bol rempli de cubes de salami et du plaisir que je ressentirais en les dégustant sur le canapé. Ironiquement, il s'avère que le salami est également à bannir de mon alimentation. Le résultat ? Mon humeur en a pris un coup. Je me suis mise à râler contre le monde entier, surtout contre Driss. Par exemple, je pouvais entrer en panique complète si Driss avait mangé la dernière friandise dont je venais tout juste de ressentir un désir irrésistible. Le plus curieux, c'est que j'avais conscience d'adopter un comportement capricieux et agaçant digne d'un enfant gâté, mais cela m'importait peu, voire pas du tout !

Yeux de panda et scénarios catastrophes

Au-delà du fait que se plaindre était devenu mon nouveau passe-temps, je fondais régulièrement en larmes. Et pas n'importe quelles larmes… non, des larmes de crocodile. Mon visage passait par toutes les teintes de rouge, mes yeux gonflaient, et mon mascara dégoulinait sur mes joues (imaginez un panda, mais pas dans la catégorie ’trop mignon’, demandez à Driss). Ces larmes surgissaient parfois sans raison apparente, juste à cause de l’anxiété qui m’envahissait. La question "Et si..." devenait une obsession, hantant chaque heure de ma vie, suivie d'un scénario catastrophe. "Et si je faisais une fausse couche, et si le bébé n'était pas en bonne santé, et si je n'y arrivais pas !..." Jamais auparavant je ne m'étais sentie aussi dépourvue de confiance en moi et aussi vulnérable.

De l'eau dans mon vin (pas littéralement, parce que je n'avais pas le droit d'en boire non plus)

Les 12 premières semaines sont également une période où vous êtes submergée par une multitude d'informations ! Vous êtes bombardée d'expériences et d'opinions bienveillantes d'autres mamans, le tout alors que vos hormones s’agitent comme une boule de flipper. Driss a lui aussi eu du mal à s'ajuster à "la nouvelle version enceinte d'Hilke". Je dois l'admettre, c'était un véritable défi ! Driss a dû faire preuve d'une patience infinie face à mes sautes d'humeur, ce qui n'est pas son point fort. En tant qu'homme, il ne comprenait pas les transformations qui s'opéraient dans mon corps, et encore moins les peurs qui me hantaient la nuit.

Pour notre couple, nous avons pris conscience qu’il était essentiel de prendre du recul et d'évaluer l'état de notre relation. Une conversation entre adultes, sans égo ni opinion, autour d'une bonne tasse de café (déca) : cela peut faire beaucoup de bien à votre couple ! Nous devions chacun se mettre à la place de l'autre, car nous avons tous les deux vécu la grossesse de manière totalement différente. En faisant preuve de patience l'un envers l'autre et en continuant à communiquer ouvertement, nous avons retrouvé une certaine harmonie dans notre relation. Mes émotions se sont progressivement apaisées, devenant moins intenses et moins envahissantes. J'ai pu partager mes inquiétudes avec Driss, qui a su me rassurer. Driss s'est impliqué davantage dans les tâches ménagères, me permettant ainsi de ne pas me mettre trop de pression. Ma bienveillance envers les autres, et surtout envers moi-même, est revenue. Il est extrêmement important d'être bienveillant envers soi-même. 

Et peu à peu, nous avons réussi à traverser la tempête émotionnelle qui accompagnait ma grossesse. 

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